Le guide des parents
L’apprentissage anticipé de la conduite (AAC) ou la conduite accompagnée permet à un jeune conducteur d’apprendre à conduire avec l’aide d’un accompagnateur qui n’est pas forcément un moniteur d’auto-école. En effet, l’avantage est que ce dernier peut être les deux parents du jeune conducteur lui-même ou l’un d’eux.
En tant qu’accompagnateur dans cette démarche, les parents doivent servir de modèle à l’égard de son apprenti conducteur. Ce qui n’est pas toujours évident lors d’un apprentissage de conduite où les nerfs de chacun peuvent être poussés à bout.
D’où l’intérêt de cet article pour guider les parents à devenir de bons accompagnateurs et à remplir leur rôle quelle que soit la situation qui se présente.
Bonnes attitudes d’un accompagnateur
Ce n’est pas un rôle à prendre à la légère car l’accompagnateur a la grande responsabilité de faire progresser son apprenti dans la maitrise de la conduite et de ce qui l’entoure jusqu’à ce qu’il devienne autonome.
Ainsi, il doit prendre son rôle au sérieux et être impliqué quand il prodigue ses conseils au jeune conducteur et toujours répondre présent aux rendez-vous pédagogiques. Il doit également être ouvert et disponible pour lui.
Autre point important, surveiller sa santé est également primordial. S’agissant d’une fonction qui demande beaucoup de concentration, la fatigue ou la baisse d’énergie ne serait pas tolérée.
La communication entre l’accompagnateur et le jeune conducteur est également de mise.
Il est très important que l’accompagnateur sache donner des conseils durant la conduite accompagnée. Ce rôle est d’autant plus renforcé pour un parent accompagnateur.
Or, le comportement d’un parent à l’égard de son apprenti est différent sur la route, compte tenu de toutes les situations qui peuvent se présenter tels les risques d’accident sur la route lors des premiers pas au volant et le stress qu’il engendre. Cette situation pourrait s’empirer surtout si la communication entre eux n’est pas au beau fixe bien avant la conduite accompagnée. Or, il faudrait profiter de cette situation pour creuser l’abcès et considérer ce processus comme une occasion pour instaurer le dialogue.
Aussi, l’accompagnateur se doit d’abord de montrer un comportement exemplaire en situation de conduite :
- garder son calme et son sang-froid,
- ne pas être autoritaire,
- reconnaitre ses erreurs ou si la méthode enseignée n’est pas adaptée et/ou nécessiter des changements,
- l’aider à adopter un comportement en fonction des situations et savoir les anticiper en vue de limiter l’intervention permanente de l’accompagnateur,
- être un accompagnateur responsable,
- enseigner au jeune conducteur le respect du Code de la route et des autres usagers (respect des distances de sécurité, anticipation des éventuels comportements fréquents des autres usagers et lui montrer les mesures adéquates à prendre selon le cas)
Ensuite, il doit se montrer conciliant avec le jeune conducteur en situation de stress ou qui manque de confiance en soi, il doit l’encourager et le rassurer à tout moment.
Il doit également être attentif en ce que contrairement aux auto-écoles classiques. L’accompagnateur ne dispose pas de doubles des pédales à son niveau. Seul le frein à mais lui est accessible mais son utilisation reste néanmoins limitée.
Autres attitudes à adopter
Des guides pour accompagner les parents désirant être accompagnateur de leur élève lors d’une conduite accompagnée sont disponibles en librairie ou sur le net. Ils les aideront à adopter la bonne conduite à tous les niveaux de l’apprentissage :
- Avant la conduite : en fonction de sa progression, fixer une durée de conduite raisonnable (15-20 minutes ou plus selon les efforts effectués) et choisissez ou laissez-le choisir les routes qu’il veut parcourir
- Après la conduite : ne pas oublier de faire un bilan du déroulement de l’apprentissage durant lequel ils soulèveront ensemble les points sur sa progression, les gestes et les comportements à améliorer. L’accompagnateur doit féliciter les efforts des jeunes conducteurs pour les aider à mieux progresser
Le plus important d’entre tous, retenir que la conduite accompagnée est un moment de plaisir partagé entre des parents et leur fils ou leur fille.